Composé d'une harpe d'une basse et d'une batterie, GUILI GUILI GOULAG, trio franco­belge aux sonorités noises et tribales, signe avec "Saint-­Arnoult 3018" son deuxième album.

Les sillons labyrinthiques de cette production indépendante sont une invitation à un road ­movie malade. Influences de musiques traditionnelles, kraut­rock, psyché, free­rock, le son de Guili Guili Goulag s’affine, et l’auditeur, cloîtré dans un habitacle brinquebalant, écoute une version sous acide des "Routiers sont sympas". Un voyage chaotique entre vertiges et montées, déserts sordides et forêts déchantées, où l'autoradio crache entre les morceaux, des interludes et des sons étranges enregistrés par le groupe lors d’une tournée dans les balkans.

Vinyle édité et soutenu par un syndicat de labels alternatifs et underground européens, "Saint­-Arnoult 3018" est une prière rituelle et dévouée au plus grand péage autoroutier d’Europe, au saint patron des brasseurs (Saint-­Arnoult) et à l’astéroïde n°3018, également surnommé "astéroïde Godiva", en hommage à cette figure féministe millénaire qui chevaucha nue les rues de Coventry, et qui dans le cas qui nous occupe, s’apprête à se crasher sur les 39 voies de passage de cette monumentale infrastructure dédiée au racket des voyageurs (le péage de Saint-­Arnoult en Yvelines).